7ème jour

Mardi 23 octobre 2007                                                          RONGJIANG / KAILI 凯里

A l’unanimité : assez nuageux. 15° à 27°

Aujourd’hui, il y a beaucoup de route, surtout que j’ai l’impression qu’elles n’ont pas la qualité des nôtres, même secondaires. C’est pour toi l’occasion de poursuivre cette communion dans une authenticité qui m’épate. J’ignorais que dans ces provinces, même reculées, on puisse, d’après ce que j’ai pu lire, voir des gens (souvent en costume  traditionnel ?) vivre au rythme de deux époques qui se superposent : la chine d’hier, encore omniprésente et celle d’aujourd’hui, sans doute encore bien discrète. J’aimerais que tu m’en parles, non pas comme prétexte pou entretenir une conversation et te faire croire que ton voyage m’intéresse uniquement par politesse, mais par une réelle curiosité que suscitent mes lectures et les photos où on ne voit pas souvent le soleil. Peut-être parce que les touristes y vont à la mauvaise saison, par souci d’économie. Comme j’aimerais que tu me racontes les repas chez l’habitant. J'aimerais avoir ton avis sur cette question. Dans quelles conditions les repas sont-ils organisés, N’y a-t-il pas un côté « attrape touriste » ? Je n’imagine pas bien comment ils peuvent se passer et quelle part de participation véritable y a-t-il de la part des autochtones qui doivent voir défiler bien du monde !

Ce soir tu arrives à KAILI, ville d’une importance équivalente à Tours, mais de taille modeste à l’échelle de ce pays continent. Retour à la civilisation ! Latitude: 26° 35 Min. 0 Sec. Longitude: 107° 59 Min. 0 Sec. (Pour information !). En attendant, j’apprends que tu te trouves à une latitude de 3° seulement au dessus du tropique du Cancer !

Et pendant ce temps là, je coule des jours trop tranquilles. Trop tranquilles.

« Il en est même qui m’envient, Mais ils ne savent pas que dans la vie, Combien tout seul je suis ! »

J’ai de plus en plus hâte d’être à jeudi soir pour connaître mon sort dans cette foutue élection dans laquelle il faut absolument que j’arrive dans les 8 premiers. Si, au départ, notre « échec » a été le détonateur de cette initiative que j’ai subie plus par dépit que par autre chose, cette éventualité a fini par faire son chemin dans ma tête et j’ai le sentiment que cela devient une nécessité vitale. Le besoin de « faire quelque chose ». Pas seulement par goût de me rendre utile, - cette notion me laisse relativement indifférent – mais par la crainte du désoeuvrement qui conduit toujours à une impasse. Sinon je n’aurais pas culpabilisé d’être un individu superflu. Je pense que j’ai eu mon temps au regard de la société.

Quelques nouvelles hyper importantes d’ici et d'ailleurs:

-          Des centaines de milliers de Californiens chassés par les incendies

-          Ça s’arrange pour Britney! La starlette regagne le droit de visite

-          La France vend son TGV au Maroc, pas son Rafale.

-          Le chanteur français Johnny Hallyday renonce à demander la nationalité belge

                   

Peut-être Gérard a-t-il envie que l’on pleure sur son sort, pauvre chéri ! Tu sais, Dominique, c’est vrai, en tous cas, qu’il ne respire pas le bonheur. Quant à citer Jean Philippe Smet, c’est un peu étonnant de sa part, lui qui ne voit que par Léo Ferré, Georges Brassens, Gregory Lemarchal, Claude Nougaro, Francis Cabrel, Renaud. (J’exagère peut-être un peu, j’avais oublié Serge Reggiani et sûrement d’autres comme MC Solaar, Chantal Goya et Benabar, par exemple !!!). C’est lui faire un bel honneur.
Gégé